13/07/2016

Six bouteilles de Despé dans la gueule

Ce matin je me suis réveillée à midi et j'ai avalé 2 grammes de doliprane, j'avais mal au crâne putain encore trop bu la veille. Je me suis mise à mon ordi et j'avais envie de pisser. J'ai voulu faire du Bukowski mais Sonya est entrée dans ma chambre et m'a gueulé dessus

- PUTAIN MON PULL EN CACHEMIRE MERDE

- Ouais, je lui ai dit

- QUOI OUAIS ?? 

Il était passé à la machine à trente degrés

- Ouais c'est con 

- MAIS PUTAIN MAIS FAIS GAFFFE QUOI 

j'ai pas bronché 

- Casse toi

et elle s'est barrée. 

J'avais plus envie d'écrire. Mes oestrogènes me donnaient envie de chialer mais je méprise les mômes qui chialent. J'ai tapé sur mes reins en leur disant de fermer leur gueule. 

Je me suis remis à mon ordi en me demandant ce que je pourrais bien écrire comme nouvelle. Trois mois que j'avais rien vendu. 

 J'ai pris une despé dans le frigo et je l'ai avalée en deux traits, parce que j'avais soif putain. Peut être que ça me donnerait de l'inspiration

 

je me suis mouchée dans la manche de mon jogging et j'ai craché dans la poubelle. Je suis aller me trainer jusqu'à la cuisine pour reprendre une bière, mais le chat était là. Je lui ai foutu mon pied dans la côte et il s'est cassé en chialant. 

 

Je me suis remis à mon ordinateur pour écrire cette putain de nouvelle

Je voulais écrire quelque chose de violent, parce que les gens aiment quand c'est violent. 

J'ai repris deux bières dans le frigo, il était déjà le début de l'après midi, j'ai bu les deux bières en fumant un coup, et j'ai eu mal au bide parce que je sentais qu e l'alcool montait. 

Sonya est entrée encore, en slip rose et débardeur mou, du noir sous les yeux et un air de déterrée. Elle a bredouillé un truc, mais j'ai rien compris. Elle bédave tout le temps, Sonya. Encore une fille qui s'est fait larguer trop jeune, et qui se traîne de connard en connard. Une épave comme nous tous. 

J'ai toujours pas trouvé sur quoi écrire. 

Je pense que mon histoire va parler d'une fille de bonne famille qui se marie et sombre en dépression, qui n'en peut plus de son ours de mari qui est trop con pour elle, et qui finit sur le trottoir. 

Elle se gave de kétamine le dimanche matin et elle se laisse frotter par tous les poivrots qui passent, dans les ruelles à six heures. 

Et puis à la fin elle crève. Une histoire pour faire pleurer les chaumières en somme. 

Pas assez de virilité pour faire du Bukowski aux oestrogènes, encore. 

J'ai encore pris deux despé, et me suis mise à ronfler dans mon clic-clac. 

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