Bukowski aux oestrogènes

Je vais vous raconter une histoire comme si j'étais un clodo. J'ai souvent rêvé d'être un mec pour pouvoir être un clodo pépère. T'es bourré, tu reçois tes allocs, tu te fais pas battre par les hommes. 

Histoire ( c'est le connard de clodo qui parle)

Un jour j'étais dans la rue comme d'habitude place du 18 juin 1940 tranquillement assis devant mon carton quand j'ai vu une jolie fille blonde passer. En fait j'ai vu plutôt ses talons à aiguille et son petit cul bien rebondi qui m'a fait bander directement. C'est rare que je bande comme ça, la boisson m'enlève toute ma libido. 

J'ai vu ses cheveux blonds disparaître dans la bouche de métro, en me disant que je l'aurais bien baisée. 

Dix minutes plus tard, je revois passer les talons à aiguille, rouge et noir qui font CLAC CLAC. 

Alors je gueule 

- BONJOUR MADEMOISELLE en prenant une voix de malheureux. Elle m'ignore et elle s'en va. Alors je rêve que je me lève, que je la prends par le bras, que je l'entraîne de force dans une ruelle sombre et la BAM c'est la  fin. 

Mais à la place je prends une Maximator, je la vide d'un traît. 

Puis je continue à mater. 

Un couple de touristes passe devant le cinéma, lui est énorme et gueule NO NO NO NO et elle GUEULE DES TRUCS avec une voix stridente. 

Je leur crie VOS GUEULES CONNARDS. 

 

Je mate encore des culs, ya pas grand chose au mois d'aout à Paris. 

 

Un pauvre PAK-PAK avec une gueule à suicider Cioran tend des pauvres FLYERS DE MERDE aux gens qui sortent du métro. 

 

Je le regarde mais il n'y a que le vide dans ses yeux. 

 

Et puis soudain n'y tenant plus, je vais au bordel. Là je trouve la grosse SONYA qui est toujours en STRING et je lui dis que j'ai pas d'argent, elle me pousse et me dit d'aller me faire FOUTRE. Je la plaque dans un couloir, je la force et j'entre. Elle GUEULE COMME UNE SALOPE, ya du SANG PARTOUT et je la TABASSE et elle s'EFFONDRE dans le couloir sombre. 

Alors je m'en vais en reniflant. 

 

FIN de l'HISTOIRE