19/07/2016

Poème trivial

je regarde

devant moi

le garçon

qui s'ennuie 

à

mourrir

 

je lui demande

s'il peut

me prêter 

son stylo

 

Il me dit

"nan"

 

je ferme les yeux

je lui pète 

la gueule

avec

une ampoule

électrique

déjà

cassée

qui traînait

dans la chambre

vide 

13/07/2016

Suite de l'histoire de la petite bourgeoise de merde.

Cette meuf pue. Elle écrit un journal intime où elle ne dit rien. Des trucs dans le genre "j'espère avoir le courage de vivre une belle vie" ou "j'ai toujours été une enfant sage, mais maintenant je me rebelle contre mes parents". Des trucs qui puent un peu. Elle ose pas dire qu'elle mouille quand elle voit les petits cons de Saint Cyr et qu'elle crève d'envie de se faire violer par un connard pour avoir un gosse et quitter sa chambre de merde. 

Elle a les mêmes goûts de merde que dix milles coincées comme elle. Elle les retrouve en camp scout ou aux JMJ et elle leur dit des choses comme "es-ce que tu vas à Even" ou "je suis allée au cours de Bellamy". Ces petites connes me donnent la gerbe. 

Je me touche les nichons. 

J'ai vu une nana un jour, moche comme tout et coincée du cul et qui donnait envie de se suicider tellement elle était mal dans sa peau. Elle portait une jupe culotte de merde qui lui faisait un gros cul et où l'on voyait les marques de sa culotte. Ses lunettes étaient à chier. Vraiment elle donnait pas envie. Même un vieux directeur de mémoire de communication n'aurait pas voulu la limer dans un couloir.

Cette nana était non seulement moche, mais elle cachait son putain de complexe dans une gentillesse affectée. Mais en vrai c'était une violente salope. (note pour moi-même : faire varier les insultes en modulant leurs adjectifs). Ce genre de sadique qui te pourrit ta vie avec des jugements de merde. Je te vomis, où que tu sois. 

 

Il faut que je retourne à ma putain d'histoire. 

Donc la fille avait ses habitudes de merde, et un jour elle a rencontré un pauvre type qui était ingénieur ou technicien ou cyrard ou un truc de merde comme ça. Le mec avait jamais baisé et le seul cul qu'il avait vu était celui de ses soeurs à la plage. 

Le mec arrive, lui dit qu'il ose pas avouer ses sentiments et qu'elle est spéciale et des trucs de merde comme ça. Puis elle en mouille toutes ses culottes et elle lui envoie des tas de lettres. Lui s'emmerde il veut baiser, en plus maman veut pas qu'il baise les salopes de soirée. Du coup c'est un traquenard pour lui il lui demande si elle veut se fiancer. Elle bien sûr attend la bague et fait des putains de PLANS DE MARIAGE DE MERDE. Elle l'emmène à l'église tout le temps ce qui est bien car lui ça le calme. Mais lui au fond espère qu'il va pouvoir au moins la choper salement. 

Enfin ils se marient avec papa maman tout ça les frères les gosses en liberty le château qu'on a loué cher et la fausse vieille voiture. Ils vont en lune de miel dans un pays bien exotique et lui n'a plus qu'une idée en tête. 

Et là putain elle attendait qu'il lui dise des mots doux et qu'il lui fasse des caresses mais NON. Il la tronche salement avec des ANHAN ANHAN et il transpire de partout. Immédiatement elle est dégoutée et attend le premier gosse pour que ça s'arrange. Mais ça s'arrange pas. Bon fin de l'histoire j'en ai trop dit. 

Putain c'est bon de dire tout ça. 

 

Six bouteilles de Despé dans la gueule

Ce matin je me suis réveillée à midi et j'ai avalé 2 grammes de doliprane, j'avais mal au crâne putain encore trop bu la veille. Je me suis mise à mon ordi et j'avais envie de pisser. J'ai voulu faire du Bukowski mais Sonya est entrée dans ma chambre et m'a gueulé dessus

- PUTAIN MON PULL EN CACHEMIRE MERDE

- Ouais, je lui ai dit

- QUOI OUAIS ?? 

Il était passé à la machine à trente degrés

- Ouais c'est con 

- MAIS PUTAIN MAIS FAIS GAFFFE QUOI 

j'ai pas bronché 

- Casse toi

et elle s'est barrée. 

J'avais plus envie d'écrire. Mes oestrogènes me donnaient envie de chialer mais je méprise les mômes qui chialent. J'ai tapé sur mes reins en leur disant de fermer leur gueule. 

Je me suis remis à mon ordi en me demandant ce que je pourrais bien écrire comme nouvelle. Trois mois que j'avais rien vendu. 

 J'ai pris une despé dans le frigo et je l'ai avalée en deux traits, parce que j'avais soif putain. Peut être que ça me donnerait de l'inspiration

 

je me suis mouchée dans la manche de mon jogging et j'ai craché dans la poubelle. Je suis aller me trainer jusqu'à la cuisine pour reprendre une bière, mais le chat était là. Je lui ai foutu mon pied dans la côte et il s'est cassé en chialant. 

 

Je me suis remis à mon ordinateur pour écrire cette putain de nouvelle

Je voulais écrire quelque chose de violent, parce que les gens aiment quand c'est violent. 

J'ai repris deux bières dans le frigo, il était déjà le début de l'après midi, j'ai bu les deux bières en fumant un coup, et j'ai eu mal au bide parce que je sentais qu e l'alcool montait. 

Sonya est entrée encore, en slip rose et débardeur mou, du noir sous les yeux et un air de déterrée. Elle a bredouillé un truc, mais j'ai rien compris. Elle bédave tout le temps, Sonya. Encore une fille qui s'est fait larguer trop jeune, et qui se traîne de connard en connard. Une épave comme nous tous. 

J'ai toujours pas trouvé sur quoi écrire. 

Je pense que mon histoire va parler d'une fille de bonne famille qui se marie et sombre en dépression, qui n'en peut plus de son ours de mari qui est trop con pour elle, et qui finit sur le trottoir. 

Elle se gave de kétamine le dimanche matin et elle se laisse frotter par tous les poivrots qui passent, dans les ruelles à six heures. 

Et puis à la fin elle crève. Une histoire pour faire pleurer les chaumières en somme. 

Pas assez de virilité pour faire du Bukowski aux oestrogènes, encore. 

J'ai encore pris deux despé, et me suis mise à ronfler dans mon clic-clac.